Ventilation: un esprit sain dans un air sain
Dans mon logement…
- Les fenêtres sont souvent couvertes de buée, de condensation (ou de givre en hiver)
- Des taches vertes, noires ou verdâtres de moisissures sont visibles sur les murs intérieurs
- Il y a fréquemment une odeur de renfermé
- Mon poêle d’appoint charbonne et/ou refoule
- En hiver, je calfeutre les portes et les fenêtres ou je ferme souvent les grilles de ventilation
- Le chauffe-eau n’est pas raccordé à une cheminée et il n’y a pas de hotte dans la cuisine
- J’utilise une large gamme de produits chimiques pour aménager et entretenir mon logement
Vous vous retrouvez dans plusieurs de ces affirmations? Cet article va vous intéresser.
En effet, dans chaque logement, certains indices peuvent être le signe d’un mauvais renouvellement de l’air intérieur:
Les fenêtres sont souvent couvertes de buée et/ou de condensation, des gouttes d’eau perlent sur les murs, les papiers peints se décollent, le plafonnage se dégrade, des moisissures s’installent… Ces indices nous font savoir que la vapeur d’eau que nous produisons dans le logement (lorsque nous respirons, préparons les repas, prenons une douche, faisons sécher le linge…) n’est pas efficacement évacuée du logement.
Des odeurs persistantes de renfermé, de moisi, de solvants, de fumée, de cuisine… nous alertent que les polluants émis dans le logement (par notre présence, par nos activités, par les matériaux et équipements) ne sont pas suffisamment expulsés à l’extérieur et qu’il n’y a pas assez d’air frais qui rentre à l’intérieur.
Un feu qui couve, un poêle d’appoint ou un chauffe-eau qui charbonne ou refoule témoigne souvent d’un manque d’approvisionnement en air de l’appareil de chauffage et/ou d’une évacuation déficiente des gaz de combustion.
Voici donc plusieurs conseils afin de résoudre ces problèmes et de garantir un air sain dans votre logement.
1. Eviter de polluer l’air du logement
Cela peut sembler évident, mais la meilleure pollution, c’est celle que l’on évite. Pour cela:
Ne pas fumer; abolir les poêles non raccordés à une cheminée (notamment, l’usage de poêle à pétrole qui représente un danger d’incendie, d’intoxication au CO et d’humidification de la pièce ce qui accentue également le phénomène de condensation); limiter l’usage des bougies, bâtons d’encens et parfums de maison; choisir des produits d’entretien plus sains voire naturels tels que le vinaigre blanc; faire sécher son linge dehors… permet de limiter la présence de polluants et de vapeur d’eau dans l’air intérieur.
2. Apprendre à maîtriser le renouvellement de l’air dans le logement
Impossible de ne pas polluer du tout: il faut donc évacuer l’air pollué et humide à l’extérieur et faire entrer de l’air frais à l’intérieur. Si les maisons récentes sont souvent équipées de systèmes de ventilation, les plus anciennes ne disposent que de leurs fenêtres. Dans les deux cas, pour qu’il soit efficace, le renouvellement de l’air doit être sous contrôle des habitants.
Dans la chambre à coucher, c’est quand je dors que j’ai besoin d’air frais. Inutile donc de laisser la fenêtre ouverte toute la journée en hiver : cela refroidirait beaucoup trop la chambre! Idéalement, le matin on ouvre la fenêtre pendant 15 minutes et on ferme la porte pour évacuer la vapeur d’eau produite en dormant et les polluants (baisser le chauffage ou fermer les vannes thermostatiques pendant ce temps). Le soir, on renouvelle l’opération avant d’aller se coucher pour amener de l’air frais. Si la fenêtre est équipée d’une grille de ventilation, l’idéal est de la laisser en position ouverte nuit et jour: elle assurera une entrée d’air frais permanente et limitée.
Dans le living, c’est le même principe : laissons les grilles ouvertes lorsque nous sommes présents. Celles à plusieurs positions permettent de moduler l’entrée d’air pour prévenir toute sensation d’inconfort. Et, à défaut de grille, ouvrons les fenêtres 15 minutes le matin et 15 minutes le soir.
Dans la salle de bains, il faut évacuer rapidement la vapeur d’eau à l’extérieur. Après la douche, pas question de laisser la porte de la salle de bains ouverte : la vapeur d’eau envahirait tout l’étage ! Pour l’évacuer du logement, faisons confiance à l’extracteur. A défaut, ouvrons la fenêtre pendant 15 minutes après la douche : lorsque la buée a disparu du miroir, il est temps de refermer pour éviter de trop refroidir.
Dans la cuisine, une hotte reliée à l’extérieur permet d’extraire les odeurs, la vapeur d’eau et les gaz de combustion de la cuisinière, au gaz dans certains logements. Veillons à ne pas la choisir trop puissante : elle risquerait d’inverser le tirage d’un poêle installé dans la même pièce.
Pour les cuisines qui ne sont pas équipées d’une évacuation vers l’extérieur, il existe des hottes sans évacuation qui filtrent les vapeurs de cuisson au lieu de les évacuer. Un filtre à graisses intégré retient les particules de graisse tandis qu’un filtre à charbon absorbe les mauvaises odeurs. Ensuite, la hotte souffle l’air filtré dans la cuisine. L’idéal est de ventiler la pièce, d’ouvrir le châssis en oscillo-battant et s’il est muni d’une grille de ventilation, celle-ci doit rester ouverte. Certaines cuisines sont équipées d’extracteur mécanique à défaut de hottes, le bon fonctionnement de cet extracteur est fondamental.
L’air doit circuler des locaux où l’on fait entrer de l’air frais vers les locaux où l’on extrait l’air pollué et humide.Pour permettre cette circulation, ménageons et maintenons des passages dans le bas des portes ou des murs intérieurs.
Garage, cave et chaufferie sont des locaux à part, nécessitant leurs propres entrées d’air frais et sortie d’air pollué. Et évitons que les polluants émis par la voiture, la tondeuse, les produits de bricolage, la chaudière… ne passent dans les pièces de vie.
3. En cas de pic de pollution dans le logement?
Des travaux de peinture, une pièce surpeuplée, une tartine qui brûle dans le grille-pain… sont des circonstances où il est bon d’ouvrir grand les fenêtres pour évacuer rapidement les odeurs et la pollution.
4. Et si, l’environnement extérieur est pollué?
Ouvrons les fenêtres côté jardin plutôt que côté rue. Évitons d’ouvrir aux heures de pointe du trafic routier ou des émissions des industries polluantes.
5. Et, dans tous les cas:
Entretenir les équipements
Dépoussiérer régulièrement les grilles et les extracteurs du système de ventilation, entretenir les appareils de chauffage et les cheminées… garantit leur bon fonctionnement.
Contrôler le taux d’humidité et la température de l’air
Un taux d’humidité compris entre 40 et 70% et une température comprise entre 16 et 22°C sont propices à une bonne qualité de l’air intérieur. Pour contrôler ces paramètres, un hygromètre et un thermomètre sont bien utiles.